En quelque domaine que ce soit, notre perception du monde tel qu’il va mal à travers les multiples expressions de la «crise» de ses «gouvernances» économique (autre nom de cette bonne vieille entité communément appelée «les marchés») et politique se fait de plus en plus douloureuse. Exemples.
De la «gauchisation» du PS
Mardi, des bavards appointés disputaient, sur une chaîne bavarde, du dernier feuilleton à la mode, qui, après celui du remaniement, a trait aux états d'âme tacticiens de Dominique Strauss-Kahn. C'est dans ce contexte que fut alors évoquée «la nécessaire social-démocratisation du Parti socialiste». Bien vu, mon gars !, me dis-je in petto. Si au moins le PS était social-démocrate… J'avais tout faux. Ce que voulait signifier l'intervenant, c'était que le PS devait mettre un terme à sa «gauchisation» (sic), diagnostiquée dans deux pauvres invites faites respectivement cet automne à Olivier Besancenot par Benoît Hamon et à Jean-Luc Mélenchon par Ségolène Royal.
Anecdotique mais exemplaire, cette déploration d'un PS trop à gauche s'énonça à quelques heures d'une ultime manifestation contre la réforme des retraites et de l'annonce de la suppression de 3000 emplois (par le biais de départs en préretraite !) chez Renault, à la veille d'une grève générale au Portugal et en pleine déroute du modèle irlandais, ce «tigre celtique» longtemps assoiffé de sang délocalisé et au-jourd'hui saigné à blanc par les banquiers - toutes choses