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Libération

La famille refardée

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publié le 11 décembre 2010 à 0h00

Deux mauvaises nouvelles coup sur coup : Dallas c'est fini. Dynasty aussi. Et dans la foulée : Rideau sur les Tatas flingueuses, Serial Mom, Scarface, Soprano et autres Parrain (I, II, III). Autrement dit et en VF : après un très long tirage de gueule réciproque, Liliane et Françoise se sont cette semaine publiquement réconciliées. Liliane qui ? Françoise quoi ? Mais enfin ! Sur quelle planète vivez-vous ? Bref rappel historique à l'adresse de ceux et celles qui auraient passé les trois dernières années en caisson d'isolation sensorielle ou, ce qui revient au même, devant un documentaire animalier de TF1. Liliane, c'est Bettencourt et Françoise aussi, sauf que la fille de Liliane s'étant mariée, elle s'appelle Françoise Bettencourt-Meyers. Entre elles deux : une certaine différence d'âge (Françoise 57 ans et Liliane 89 ans aux prochaines fraises), quelques milliards d'euros (indexés sur les profits du groupe cosmétique L'Oréal dont la famille Bettencourt détient 31% du capital), mais aussi un long récital de désamour chanté en duo sur tous les tons entre Je t'aime moi non plus et Va crever salope. Ce qu'on appelle avec toutes les pincettes de la diplomatie, un léger «différend». Qui excita d'autant plus les gazettes qu'il se teinte d'un arrière-monde politico-financier encore plus passionnel et passionnant, gravitant autour du ci-devant ministre du Travail, Eric Woerth. En vrac : une présomption de trafic d'influence, de