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Libération

Les poissons pourrissent par la tête

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La Semaine de Jean-Louis Martinelli.
par Jean-Louis MARTINELLI
publié le 22 janvier 2011 à 0h00

Samedi

Retour à la vraie vie

Après deux mois d'intenses répétitions, période d'immersion dans un espace de fiction pour dire le monde, «retour à la vraie vie», à la vie matérielle d'une part, frigo et voiture à réparer, relire d'autres textes que ceux ayant trait à Botho Strauss et l'Odyssée, rouvrir les journaux, même si à la lecture de certaines critiques d'humeur, je peux être saisi de désir de meurtre… Pourquoi donc - et tous les artistes que je connais sont fabriqués ainsi - ai-je tendance à prêter plus d'attention aux attaques qu'à me réjouir des propos de ceux qui soutiennent ma démarche et des réactions enthousiastes du public ? Faiblesse ? Puérilité ? Hypersensibilité ?

Il me souvient des propos d'un critique ami pas toujours tendre mais dont le regard et la plume sont aiguisés par l'intelligence sensible me disant en plaisantant : «T'inquiète pas, frère, je te ferai une bonne nécro !» Accepter l'exercice, rester léger. Laisser se réinstaller un peu d'ordinaire, marcher, lever la tête, se donner du temps, le luxe…

Dimanche

Cœur à droite

Conversation avec mon cousin Julien à propos de la primaire visant à désigner le candidat socialiste à l’élection présidentielle. J’aime beaucoup Julien même s’il est supporteur de l’OM et que son cœur penche un peu trop à droite. Ces divergences familiales donnent du piment aux repas de famille.

Je trouvais intéressant que l’ensemble des sympath