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Libération

Obama humilie Michèle «Tarmac» Alliot-Marie

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publié le 4 février 2011 à 0h00

Ça va trop vite, les révolutions. Ça galope, ça essaime et ça s’emballe. Toutes semblables et toutes diverses, singulièrement, celles qui nous occupent font aujourd’hui outre-Méditerranée comme une autre mondialisation. Le chroniqueur court derrière tandis que lui remontent des analogies. Et il lui souvient qu’à l’automne de 1989, il fallut moins d’un trimestre pour que sonne, dans l’ex-«glacis soviétique», une inconcevable débâcle…

Quand ces lignes seront publiées, qu’en sera-t-il de l’obstiné De Gaulle égyptien - en quelle capitale, en quel palace, en quelle Coblence ou quel Baden-Baden ? A l’heure où elles s’écrivent, son hésitante armée s’est en une nuit décrédibilisée, tandis qu’à Sanaa, le Yéménite Ali Abdallah Saleh, trente-deux années d’autocratie au compteur, annonce son renoncement à un nouveau «mandat», que le roi de Jordanie promet un changement de Premier ministre, et que dans les palais d’Alger, de Rabat et de Damas, on ne se sent pas très bien non plus.

Alors, révolution permanente, guerre civile ou contre-révolution ? L'Europe, toujours taiseuse en ses institutions, regarde cela avec des yeux de merlan peureux ; la Chine, où les exigences démocratiques hurlées en Afrique et au Proche-Orient sont susceptibles de trouver un écho formidable, censure as usual ; les agences de notation sanctionnent de même, et Barack Obama soudain se révèle le moins sûr allié de Hosni Moubarak. Partout, les libéraux, ces grands démocrates, supputant le risque de «contagion»