C'était le vendredi 4 février dernier, et l'on concluait cette chronique dans ces termes: «Jeudi, Michèle Alliot-Marie restait ministre du gouvernement Fillon et son Ollier aussi.» Deux semaines plus tard, pareil, et c'est par là qu'on commence : jeudi, la multirécidiviste menteuse Michèle Alliot-Marie restait membre du gouvernement Fillon, et son Ollier, toujours ministre des relations avec le Parlement, aussi. Pour le business immobilier de ses géniteurs avec le milliardaire benaliste Aziz Miled, fussent-ils bricolés dans une troublante proximité avionneuse et hôtelière, ils restent, eux, du domaine de la «vie privée» -cette bonne blague…
Où se vérifie que dans l'Etat UMP, vérolé jusqu'à la moelle, les affaires de famille épousent intimement les affaires tout court. L'Epad et le fils du chef; Bettencourt et la femme du préposé au Budget; Miled et les parents de l'encore patronne du Quai d'Orsay; et tant d'autres, petites et grandes, qu'on n'a pas place ici pour les citer…Elles les épousent si bien qu'elles finissent par les confondre toutes. Entendez comme il résonne étrangement, ce mot de Nicolas Sarkozy que Libération citait mercredi: «Je ne vous laisserai pas tomber, Florence […] C'est comme si vous étiez de la famille.»
Le chef de l’Etat et des infirmières bulgares, le président aux dégoûtantes manières, affirmait une fois de plus un pouvoir qui, en son arrogant aveuglement, va partout clamant qu’il est au-dessus des lois -des siennes propres