Samedi
«La Provence»
Moi qui, installé depuis hier à Marseille, croyais être tranquille avec les révolutions, pouvoir enfin me consacrer au Tournoi des six nations, si même le Bahreïn s'y met. J'avais prévu d'écrire une ânerie du genre : «Un dénommé J.-C. du Panier a été interpellé dans la nuit d'avant-hier en train de dévisser le «M» de la MJC. On a appris qu'il était déjà connu des services de gendarmerie marseillais pour avoir dérobé les deux «E» du garage Jeep pour l'anniversaire de son frère J.-P., ainsi que le «O» de l'usine Job à l'intention de son ami J.B». Ça nous aurait fait rire. Mais avec tous ces espoirs de changement, cet héroïsme qui monte aux yeux, on a presque honte de lire la Provence.
Je loge à la villa de la Friche-Belle-de-Mai, une maison de maître au-dessus des rails près de la gare Saint-Charles. Sophie me fait faire un tour du domaine artistique : 45 000 m2 d'entrepôts, plusieurs salles de théâtre, danse, musique, des ateliers d'artiste, l'atelier de sérigraphie du Dernier Cri, Radio Grenouille, il y a même un skate-park avec des cours de skate hebdomadaires. Dans l'enthousiasme j'hésite presque à m'inscrire, alors que je suis plus ski de fond, en même temps je suis à Marseille, qu'est-ce que j'espérais ?
Dimanche
«Les événements»
Croisé Patrick Ollier, le mari de MAM, hier soir sur la Canebière. Il revenait juste de Lourdes en jet et je lui demande si