«Je rentrerai dans l'corps d'un chien Et j'aimerai mes jours sur terre Et comme réverbère quotidien J'utilis'rai madame Thatcher»
Renaud
Ça, c'est fait, souffle Copé en s'épongeant le front où affleure, entre les sourcils, la double ride verticale qui d'ordinaire signe chez lui une humeur contrariée. C'est fait, en effet, et bien fait, bien stigmatisant comme programmé, le «débat» débile sur «la laïcité et l'islam de (ou «en», on ne sait plus, on s'y est perdu) France», l'une et l'autre escamotés dans le salon d'un hôtel parisien (Libération du 6 avril). «Marine Le Pen est la première à vouloir que rien ne change», clame, pour justifier son impossible posture, le patron de l'UMP. Il a tout faux.
Qui ne voit en effet que les 26 «mesures» accouchées, où il n'est question que de cantine, piscine, carrés musulmans, gymnastique, prières et foulards - toutes ces conneries, si loin des préoccupations de l'immense majorité des musulmans réels -, institutionnalisent le venin frontiste pour que «rien ne change» ? Qui ne sent dans l'air mauvais comme cette parole fétide s'est normalisée? On a le droit et le devoir de tout dire, poursuit Copé. Son «pas de tabous» fait écho à celui de Zemmour. Un certain Robert Ménard, autre agité du bocal audiovisuel, met en pages cette doxa que relaient, sur RTL et i-Télé, ses obsessions fumeuses (voir Libération du 4 avril). A l'unisson, Elisabeth Lévy, bavarde commère, brai