Assurément une histoire d'hommes. Ne serait-ce que parce qu'on ne voit pas la queue d'une femme sur cet instantané pris le 18 avril dans le centre-ville de Lille. Mais pas que. Car enfin, que se passe-t-il ? Le personnage principal est reconnaissable : primo parce qu'il est le plus grand, deuzio parce qu'il est le seul qui ait les cheveux gris-blanc, tertio parce qu'il a été Premier ministre dans une vie antérieure. Donc Dominique Marie François René Galouzeau de Villepin, plus connu sous le nom de Dominique de Villepin. Mais si, voyons, souvenons-nous : devenu Prem's de Chirac, c'est ce fiancé de la démocratie qui en octobre 2005, après que des incidents sévères ont éclaté en banlieue, décréta l'état d'urgence, prolongé de trois mois quelques jours plus tard par un vote au Parlement, afin de permettre aux préfets de décréter le couvre-feu. Ce qui n'était pas arrivé en France depuis, à peu près, la défaite d'Azincourt. Mais son chef-d'œuvre restera au printemps 2005 le CPE, qui réussit la belle performance de jeter dans des manifs monstres tout ce que la France compte de jeunesse protestataire. Il y a du génie dans ce gars-là. Qui plus est poète, auteur entre autres ouvrages du Cri de la gargouille et du Requin et la Mouette. Cela dit, quand on songe ce qu'il a fallu endurer depuis à la tête de l'Etat, rien qu'au niveau du vocabulaire (genre, «je croyais bien ce que je voudra dire»), ce poète aristo en deviendrait presque trop cool.
C'est peut-être ce qui es