En attendant, ce vendredi, la parole de l’intéressé, on aurait volontiers suggéré aux bruyants amis et avocats plus ou moins agréés de Dominique Strauss-Kahn de sortir un peu du champ. A poser ainsi en boucliers humains, ils vont, supputions-nous, se faire déchiqueter par la mitraille. Dans un florilège de maladresse, de candeur, de cynisme, d’inconscience et de bonne foi mêlés, derrière la proclamation récurrente d’une «présomption d’innocence» dont on aurait apprécié qu’elle prît un peu en compte l’existence de la plaignante, sous l’allusion vicieuse et jamais explicite d’un «complot» auquel 70% de sympathisants socialistes sondés lundi voulurent croire, le zèle bavard des partisans de «DSK» nous sidéra bientôt plus que les faits eux-mêmes, dont tout restait à connaître.
En vrac, la compassion sentimentale de Martine Aubry et de Manuel Valls («j'avais les larmes aux yeux»), la banalisation insidieuse par Jean-Marie Le Guen («ça n'arrive pas qu'à gauche») ou le quasi-lapsus de Jack Lang («ne pas libérer quelqu'un qui verse une caution importante alors qu'il n'y a pas mort d'homme (sic), cela ne se fait pratiquement jamais»), nous avaient dès lundi semblé un tantinet hors sujet - pour le dire poliment. Du côté de Ségolène Royal, plus soucieuse de réconforter la famille que les bases du féminisme, pas mieux… A la nuit tombée, les avocats de l'alors encore patron du FMI, en qualifiant la jeune femme de chambre du Sofitel de «moins séduisa