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Libération

Terra Nova, Cambadélis et les femmes de chambre

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publié le 10 juin 2011 à 0h00
(mis à jour le 10 juin 2011 à 11h23)

Et qu'on nous excuse d'évoquer une fois de plus ici la personne de Dominique Strauss-Kahn: ce ne sera qu'incidemment et, pour ainsi dire, par raccroc. Car plus que son «affaire», c'est son héritage qui nous turlupine, ce programme qui, en France, fédère peu ou prou tous les prétendants socialistes à l'investiture présidentielle. Ce programme que le Fonds monétaire international met en musique économique chez les «mauvais élèves» de l'Europe et de la globalisation, ce programme dont le très strauss-kahnien «think tank» Terra Nova donnait le 10 mai dernier la traduction politique dans une note retentissante intitulée : «Gauche: Quelle majorité électorale pour 2012 ?», dont l'aimable Bruno Amable a excellemment dit le 17 mai, dans ces pages et une chronique titrée «Ouvriers, sales et méchants», ce qu'on avait le droit d'en penser (lire aussi pages 20-21).

Impeccable division du travail social-libéral : ici, la destruction - privatisation, à la hache et au canon, de tous les services publics ; là, le reniement de la classe ouvrière comme alliée historique de la gauche en général et du PS en particulier. L'extraordinaire (au sens le plus étymologique du mot : hors de l'ordre des «spin doctors» et des «story tellers») irruption des femmes de chambre d'hôtels new-yorkais devant le tribunal de Manhattan a fracassé ce bel édifice. Contre le «not guilty» de l'ex-boss du FMI, le «shame on you !» de ces femmes qui, comme le faisait re