De RSA en ISF, entre les riches et les pauvres, le gouvernement a choisi. Et sans démagogie car être l’ami des pauvres semble électoralement plus payant qu’être l’ami des riches. Qu’est-ce qu’ils voudraient, les pauvres ? Qu’on creuse la dette à leur bénéfice jusqu’à aller se faire voir chez les Grecs ? On dirait qu’ils ne se passionnent pas pour les agences de notation, ces irresponsables. Qui a intérêt à ce que les riches aillent grossir les rangs des pauvres ? Le bouclier fiscal, c’était un peu le RSA des riches, il faut bien les dédommager. Les très très très riches paieront, peut-être - car tout le monde n’est pas d’accord sur les calculs. A défaut de lutter contre la fuite des cerveaux (fût-ce celui de Liliane Bettencourt), on peut se battre contre l’exode des riches dont la même Liliane Bettencourt montre qu’eux aussi risquent d’être mis sous tutelle ; ils n’ont pas forcément du crédit dans les relations familiales. On ne peut pas vouloir être leader mondial du luxe et s’activer contre les riches : tous ces pauvres qui travaillent dans le luxe seraient les premières victimes en cas de crise internationale des riches. Et si on imposait la double nationalité aux pauvres pour qu’ils aillent se faire assister ailleurs ?
La réforme de l’ISF, c’est payer moins pour garder plus. A défaut de prendre l’argent là où il est, le gouvernement décide de le laisser là où il est. C’est plus gratifiant d’être le serviteur des riches que des pauvres. Nicolas Sarkozy n’a jamais caché vo