Le printemps italien fera-t-il tache d'huile ? On ne comprend pas bien ce que signifie la raclée subie par référendum par Silvio Berlusconi. Est-ce comme nous avec celui sur la Constitution européenne ou cela signifie-t-il que l'eau ne sera vraiment pas privatisée ? Silvio Berlusconi est-il désormais aussi dépourvu d'immunité qu'un malheureux candidat de Koh-Lanta ? En tout cas, les indignés italiens ont, eux, choisi le référendum pour se réunir. Silvio Berlusconi s'est pris dans les gencives un score à la soviétique mais à l'envers, un score à l'anticommunisme primaire. Rien ne l'oblige à quitter le pouvoir pour autant. Il peut dire tout simplement : «Je voulais savoir si le peuple était d'accord avec ces projets, eh bien il ne l'est pas, maintenant je le sais.» On se réjouit à l'idée que la Ligue du Nord le fasse tomber mais la Ligue du Nord, c'est encore pire que Silvio Berlusconi. C'est comme si, sous prétexte qu'on n'aime pas notre voisin, on se frottait les mains que son chien méchant se soit échappé. Et puis, si Silvio Berlusconi s'en va, ça leur semblera tout vide, leur pays, aux Italiens, s'il part avec tous ses meubles et autres grands groupes.
Ça faisait vingt ans que les Italiens appuyaient sur les boutons et que les programmes ne changeaient pas, ils pourraient bien avoir trouvé la zapette, cette fois-ci. Mais on sait que, dans les référendums, tout dépend de la façon de formuler la question. Nous, on ne répondrait pas pareil sur le nucléaire se