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Libération

Amer Chérif

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publié le 25 juin 2011 à 0h00

Cette photographie est une photographie officielle. Elle immortalise un roi et un prince. Plus précisément sa splendeur irradiante Mohammed VI, roi du Maroc, et son altesse époustouflante le prince Moulay Rachid, son frère. Irradiante ? Epoustouflante ? T'es sûr ? Ce n'est pas plutôt Mouloud, empereur du couscous d'or, et Bachir, grand duc de la merguez de diamant ? Hélas non. C'est bel et bien M6 & Brother. Mais alors, si c'est ça un roi et un prince, à quoi ça sert que le Gala il se décarcasse. Où sont les ors et les plumes partout, la pompe et les pompons ? Et les couronnes qui pèsent leur grand poids de saphirs et d'émeraudes volés dans nos colonies, avec le youkounkoun au milieu ? Et les bagues en topaze et à poison qu'il faut un tuteur spécial pour ne pas fatiguer la main qui les porte ? Et les courtisans et les courtisanes qui se couchent par terre en espérant coucher tout court ? La royauté façon Violettes impériales n'est plus ce qu'elle était. En tout cas, depuis septembre 1979, date à laquelle Sa Regrettable Majesté impériale, Jean-Bedel Bokassa Ier a été éjecté à coups de pied au cul par son peuple de Centrafrique qu'il avait pourtant tant aimé massacrer. Et ça ne faisait que commencer. Passons sur ces mésalliances qui mélangent des princesses à des palefreniers (bon, ok, super bien gaulé le paf-frenier, même les archiduchesses ont le droit de relire les Hauts de Hurlevent). Il n'empêche que le mauvais exemple vient d'en haut