Fin de saison, trêve estivale, changement de pied et de pagination, devoir de vacance… Session de rattrapage, même, en considérant, en matière d’au revoir, ce que l’on aura regretté de n’avoir pas plus tôt évoqué ici ; pas le recensement exhaustif de nos négligences ou de nos manquements, bien sûr, mais le retour sur deux ou trois petites choses a priori pas assez signifiantes pour qu’une gestion aléatoire de l’espace les impose, ou qui n’en demandaient pas tant.
«Va, pensiero»
La première, advenue cet hiver, nous avait totalement échappé, et il fallut l'amicale pensée d'un camarade pour la signaler à notre attention. Les mots-clés de son actualité sont Berlusconi, Déficits, Budgets, Nation ; de ce côté des Alpes, les obscènes retapes et racolages préélectoraux de la «Droite populaire» (l'extrême droite de l'UMP), avec à la baguette l'approximatif Claude Guéant, dessinent son contexte. La scène se passe à l'opéra de Rome, le 12 mars. L'Italie, déjà dans le trou d'une crise dont les dénégations multiples ne sont pas venues à bout, commémore le 50e anniversaire de son unification, et Ricardo Muti dirige l'orchestre. Au programme, naturellement, Nabucco, de Giuseppe Verdi, avec, symbole des symboles, son Chœur des esclaves pour le fameux Va, pensiero (que, pour les profanes, Nana Mouskouri vulgarisa sous le titre Je chante avec toi liberté). Soirée de gala. Retransmission par la RAI 3. Dans la salle, Silvio Berlusconi.
Et, à p