Sous ce quinquennat, on n’entend parler que de Liliane Bettencourt et des riches, mais c’est en pauvres que la France est multimillionnaire. La bonne nouvelle est que si 13,5% de la population est au-dessous du seuil de pauvreté, ça signifie que 86,5% est au-dessus ou pile-poil à 954 euros mensuels. La pauvreté ressemble à la richesse : il n’y a pas plus de limite vers le bas (avec le surendettement) qu’il n’y en a vers le haut. Et très pauvres et très riches se rejoignent aussi en ne payant quasiment pas d’impôts. Les pauvres, c’est un peu comme le niveau des eaux avec le réchauffement climatique : ça monte, ça monte - si ça continue, un tsunami révolutionnaire va submerger tout ça. Heureusement que des icebergs de richesse surnagent. Quelle idée bizarre d’imaginer que taxer les riches irait dans le sens de la lutte contre la pauvreté. Quand une niche fiscale sert aux riches, on dit qu’elle ne sert à rien. Si elle servait aux pauvres, elle recevrait mille compliments. Seulement, au train où ça va, les seules niches qui vont s’offrir aux pauvres n’auront rien de fiscal. Il y a un seuil de pauvreté comme il y en avait un de tolérance, mais les SDF expérimentent que, la pauvreté, il n’y a pas de maison pour ça.
Ce gouvernement pratique la «realéconomie», comme il y a la realpolitik. Sa priorité semble être que les riches ne deviennent pas pauvres. Mission accomplie. Que les riches soient riches, que les pauvres soient pauvres, et l’argent sera bien gardé. Bien différente de cel