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Libération

Pourquoi je n’irai décidément pas voter à la primaire socialiste

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publié le 16 septembre 2011 à 0h00

Nous y voilà, nous y sommes presque. A quelque trois semaines de l'échéance, je crois que j'ai bien tout compris, et si tel n'était pas le cas, m'éclaireraient dans toutes sortes de médias de larges encarts publicitaires affichant un mode d¹emploi somme toute assez simple. Pas sexy sexy, certes, mais pédagogique; le peuple n'en demande pas plus. Mon inscription sur les listes électorales, OK; mon bureau de vote à découvrir sur un site dédié, OK (même si, pour ma vieille mère numériquement fracturée, ce sera plus difficile); un euro de contribution pour l'organisation (soit bien moins que le prix d'une adhésion même bradée au Parti socialiste), OK; pour celle afférente aux «valeurs de la gauche et de la République», fût-ce dans le flou de cette formulation, la mienne va sans dire. Pourtant, je ne participerai pas, les 9 et 16 octobre, au processus de désignation du candidat socialiste (ou radical de gauche - pardon, c'est une blague) à l'élection présidentielle du printemps prochain.

Non que je sois soucieux de voir mon bulletin de vote perverti par d'autres, moins «de gauche» ou moins «républicains» et susceptibles de «faire imploser la primaire socialiste», comme y aspire semble-t-il le professeur de sciences politiques (où ça ?) Patrick Dombrowski (Libération du 13 septembre) ; je ne suis pas complotiste. Non plus que je sois mordicus attaché au principe d'une désignation interne, au terme de mille tripatouillages bureaucratiques