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Libération

Et paf, un bon coup dans les valoches

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publié le 17 septembre 2011 à 0h00

Après le général Rondot, Robert Bourgi. Les hommes de l’ombre sortent du bois. Wikileaks a ouvert la boîte de Pandore et on devrait désormais obliger les agents secrets à tenir un blog quotidien. On retrouve un côté «Il y aurait du dopage sur le Tour de France ? Non mais, ce n’est pas croyable» dans l’affaire des valises africaines. On imaginait que c’était quoi, la valise diplomatique ? Le rangement adéquat pour que monsieur le conseiller rapporte son linge en France ? Mais on comprend le malheur de Robert Bourgi. Ce doit être terrible, après une longue carrière de porteur de valises, de finir sa carrière seul dans les allées du pouvoir, sans bagage. On remarque que, si on compare avec ce qu’a reçu François-Marie Banier, Liliane Bettencourt semble bien pingre avec le financement des partis, les contraignant à aller quémander du côté de l’Afrique. Et là-bas, c’est le comble du blanchiment. On transfère l’argent sale vers nos propres élections, donc au service de la démocratie et au bénéfice de l’intérêt national. Ce serait moins immoral qu’au moins ces millions mal acquis ne servent qu’à acheter des appartements luxueux ou corrompre des fonctionnaires.

On craignait des boules puantes et ce sont maintenant des valises qui explosent à la gueule des politiciens. «Et paf, un bon coup de savate dans les valoches», a dû se dire Robert Bourgi en faisant ses révélations. Casseroles et valises font bon ménage. Le «J'accuse» laisse la place au «J'affirme». Il y a toujours quel