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Libération

Socialisme à visage humain

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publié le 24 septembre 2011 à 0h00

Quoi ma une ? Qu’est-ce qu’elle a ma une ? Quelque chose qui ne va pas ? Elle ne te revient pas ? Martine Aubry, en couv du journal, mardi n’imaginait pas que tout ce qu’elle avait pu raconter en long, en large et en travers sur son action politique de candidate à la primaire socialiste - et qui occupait trois pages d’interview - serait comme aboli par l’ovale de son seul visage.

«Elle surgit de la nuit, le regard froid, les lèvres serrées, la peau cadavérique», écrit François Klug sur Rue 89 (on ne sait pas quelle chambre froide il fréquente, mais on veut bien l'adresse). «Elle ressemble à une apparition fantasmatique étrange plus qu'à une femme d'action», analyse sur son blog Parergon, Olivier Beuvelet, enseignant en esthétique de l'image à Paris-III. Une houle de railleries synchrones a emporté dès lundi 22 h 30, et la mise en ligne de la une, les nageurs virtuels de Twitter, affublant Aubry d'un nez rouge ou la comparant à toute une série d'images empruntées au cinéma fantastique (Batman, Blue Velvet, le Rite…).

La photographie a été réalisée au flash, l’objectif est à une trentaine de centimètres du visage. Le flash est au moins trois fois plus puissant que la lumière ambiante (celle d’une matinée ensoleillée) et c’est ce qui produit le noir alentour, sans avoir besoin de recourir ensuite à une quelconque manipulation sur ordinateur. Le photographe, Yann Rabanier, n’a ensuite pas retouché le cliché au logiciel Photoshop, ce ver