Menu
Libération

La présidentialite aiguë de Ségolène Royal

Article réservé aux abonnés
publié le 11 octobre 2011 à 0h00

Depuis dimanche, tout l’entourage de Ségolène est mort d’inquiétude. Vers 21 heures, alors que les premiers résultats officiels tombaient, créditant Ségolène de 6% d’intention de vote, elle se tenait prête, radieuse, à monter à la tribune de son QG pour remercier ses électeurs de l’avoir placée en tête et leur donner rendez-vous en mai 2012 pour la victoire finale !

Tétanisé d'horreur, le clan des écharpes rouges, s'était réuni en urgence autour du bon Jean-Louis Bianco et de la frêle Najat Belkacem afin d'examiner la situation : «Les enfants, leur a dit Bianco, comme à son habitude, Ségolène est persuadée d'avoir triomphé, je viens d'avoir son médecin personnel, il faut lui faire comprendre qu'elle a perdu avec infiniment de précaution. Et surtout, rien sur François Hollande, si elle apprend les deux infos coup sur coup, ça peut la tuer !»

Chez les ségolénistes, on est aguerri à ce genre de crises. Tous connaissent le mal secret dont souffre l’élue de Poitou-Charentes : «Présidentialite aiguë», maladie nerveuse frappant certaines personnalités politiques ayant connu une forte période de gloire».

Les symptômes sont aujourd'hui connus : «Même si les sondages sont catastrophiques, les enquêtes d'opinion calamiteuses, le sujet reste persuadé que la France l'attend et qu'il est porté par un destin national». A titre d'exemple, Alain Juppé souffre d'une forme légère de cette maladie, qu'il nomme pudiquement «Tentation de Venise». Rien à voir évidemment avec la form