De Nicolas Sarkozy, ses séides et ses courtisans proclament volontiers qu'il est un «moteur». Si elle ne brille pas par son audace, l'image a ce mérite de souligner le caractère violemment mécanique de la campagne du candidat-président sortant, où tout se cycle et se recycle comme en une usine de retraitement de déchets. S'y imaginent, comme dans les Temps modernes de Chaplin ou le Métropolis de Fritz Lang, des tapis roulants s'entrelaçant tels bretelles autoroutières pour déposer une hétérogène et arbitraire quincaille sous le pilon d'un monstrueux concasseur. L'organisation de la campagne serait ainsi d'un taylorisme à flux très tendus, dans une division exacerbée du travail propagandiste et sans autre finalité qu'un productivisme démentiel de promesses et de réformes, de projets et de lois, insatiablement. Las ! De ce «moteur» qui fonctionne aux deux temps de «la crise» et de la présidentielle, Sarkozy est moins le visionnaire ingénieur que le contremaître fébrile, sur un chantier en surchauffe ayant accumulé des années de retard. Métaphore pour métaphore, l'actualité appelle à en filer une autre, également signifiante et symptomatique. A considérer les irruptions successives de David Beckham et d'Eric Cantona sur le terrain de tous les grands écarts, elle sera footballistique.
On sait le barouf et le flop qu'a générés le mois dernier l'hypothèse d'embauche, par le club Paris-Saint-Germain shooté aux gazo-dollars qataris, de l'ex-star de la sélection angl