Ça ne se voit pas mais cet homme est un ancien évêque. De là à supputer que, serrant très fort contre lui un jeune garçon, il épaissit ce faisant le dossier «christianisme et pédophilie», il n’y a qu’un pas qu’on ne franchira pas au risque, sinon, de se tordre la cheville. Car si Mitt Romney fut bel et bien évêque, ce n’est pas dans le cadre d’un colloque «tu aimes les films d’enfants de chœur ?», mais au sein de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours - secte chrétienne plus connue sous son nom moins long mais tout aussi effarant d’Eglise mormone.
Mitt Romney, qui par ailleurs est le probable futur candidat républicain à la présidentielle américaine, fait de cette appartenance un atout certain dans un pays où ne pas croire en Dieu est inscrit au même niveau de gravité que se pacser avec un teckel ou se moquer du tri sélectif. D’autant que Romney a aussi un passé de martyr de sa cause : jeune homme en mission évangélique en France, c’est dans le Bordelais qu’il tenta de recruter des adeptes pour sa religion qui prohibe l’alcool. Il en aurait conçu une certaine détestation de tout ce qui est rouge, et pas que le vin.
Mais qui est cet enfant qu’il prend dans ses bras ? Un de ses petits-fils venu soutenir le combat de son grand-père le 8 janvier après un débat à Concord (Massachusetts).
Certes. Mais ce qui frappe surtout c'est l'étonnante ressemblance entre ce petit garçon et le jeune acteur Haley Joel Osment, qui interprétait David, l'enfant androïde dans le sensat