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Libération

Les bœuf-carottes dans le bouillon

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publié le 14 janvier 2012 à 0h00

Pour quelqu'un qui a supprimé la police de proximité, Nicolas Sarkozy semble avoir bien de la proximité avec la police, maintenant qu'apparaissent d'éventuelles machinations politiques de l'Inspection générale des services. On reproche souvent à la police de ne jamais être là quand on en a besoin et que ses effectifs soient cantonnés dans les quartiers où ils sont inutiles. Mais qui sait si les XVIe et VIIe arrondissements de Paris ne seraient pas à feu et à sang en l'absence des forces de l'ordre, avec des dealers interdisant la libre circulation dans tous les halls de banques et sièges sociaux des grandes entreprises ? C'est le métier des policiers de pénétrer tous les milieux, et on ne voit pas pourquoi le pouvoir politique serait épargné. Peut-être même qu'au fond ils ne sont pas assez soupçonneux envers le monde politique, trop absorbés par leurs autres tâches. Mais si la police des polices est obligée d'inventer des affaires, c'est vraiment que la police est nickel. Quoi qu'il en soit, les bœuf-carottes sont dans le bouillon en attendant de peut-être bientôt passer à la casserole.

La police, c’est comme les pompiers, toujours prompte à éteindre le feu sauf que, souvent, le feu, c’est nous. C’est comme l’hôpital où il n’y aurait que les urgences. Au demeurant, la police de proximité n’est pas la panacée. On a vu avec la Stasi en Allemagne de l’Est qu’il n’y avait pas que des avantages à sentir toujours un policier près de soi. De même qu’on n’aimer