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Libération

Nicolas Cincinnatus Sarkozy, «off the records»

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publié le 27 janvier 2012 à 0h00

Quand ça veut pas, ça veut pas. Il aurait bien voulu nous faire chialer, mais c'était une blague. Une blague à l'ancienne, une marrade façon Fouquet's revisité, un yacht de Bolloré rebaptisé Carmel, comme dans un retour sur le lieu du crime… Le surmoi du Président est décidément impayable.

Donc, Nicolas Sarkozy, en exotique visite en Guyane et fort marri de n’avoir laissé à Paris, pour surveiller le grand raout socialiste, que de novices chiens de garde, se trouva samedi fort dépourvu. A quelque sept mille kilomètres du Bourget, dans Cayenne désertée - un bagne, pour lui… -, son impuissance était patente. Demain, une déferlante d’annonces socialistes, à défaut de nous présenter des perspectives de gauche réelle avec les alliances de combat qui vont avec, prendrait de court la presse aussi bien que l’adversaire. Au moins Hollande sera-t-il parvenu à cela : occuper le terrain et, tactiquement, prolonger la mauvaise passe majoritaire en prenant la «cellule riposte» de l’UMP à total contre-pied. Pour ce but déposé dans les filets d’en face, mes collègues footeux auraient pu parler de «Panenka» (1).

De son exil ultramarin, le chef de l’Etat avait-il pressenti ce coup de mou, ou seulement senti s’installer cette pétole ? Pour reprendre la main et les projecteurs, supputons qu’il lui fallut improviser quelque chose, n’importe quoi, mais vite ! Ainsi le pays découvrit-il tout au long de mardi, distillées ça et là avec trois jours de retard et pas mal de non-dits, les confuses