C’est une photographie adorable. Qui a été sélectionnée pour l’oscar des césars du tirage de gueule. L’action se situe à Cayenne, le week-end dernier. Il y a donc du bagne dans l’air. Ou, plus exactement, cet instantané le prouve, de la galère. Ramons donc un instant dans la psyché du président Nico.
C'est quoi l'idée ? Et d'abord qui l'a eue, cette idée de me foutre dans une barasse de la mort malhabilement maquillée en gondole du doge présidentiel ? (mémo : commander une machette neuve pour faire voler la casquette du préfet assis deux rangs derrière). Bon, d'accord, ça fait de l'image pour le 20 heures de TF1, mais Bouygues m'avait promis de la profondeur de champ et pas du gros plan. Bref, un minimum de distanciation (mémo : mille baci à Carla qui, certes, m'oblige à regarder des films psychologiques avec des allumettes à soutenir les paupières, mais qui m'a également appris des mots compliqués que j'aime bien replacer dans les dîners avec ses intellos).
Et puis il y a aussi un max de journalistes de la presse écrite qui m'épient (mémo : bien au sec sur le rivage, pas si cons) et à qui je dois faire des confidences off en leur donnant l'ordre de ne le répéter à personne sauf à tous leurs lecteurs. Mais le vrai off de mon blues (mémo : envoyer un SMS à Johnny, parce que «off du blues», c'est presque aussi joli que «allumer le feu»), le voilà : faire président, c'est quand même être obligé d'être mal assis à côté de la Kosciusko-Morizet qui, comme