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Libération

Il faut sauver Muriel !

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publié le 21 février 2012 à 0h00

Depuis la déclaration d’investiture de Nicolas Sarkozy chez Laurence Ferrari, je ne suis pas bien, profondément miné, totalement anéanti. Après cinq années passées sur scène à le critiquer, à moquer ses excès, ses travers, je réalise soudain à quel point je me suis trompé sur son compte.

Je dénonçais un être bling- bling, un président des élites, copains comme cochon avec ses potes du CAC 40 et c’est tout le contraire… aujourd’hui, j’en suis sûr, Nicolas Sarkozy est un être sincère, profondément humain, en osmose totale avec les problèmes et les souffrances de son peuple. Et maintenant, c’est tout une partie de moi-même, de mon métier, que je dois remettre en cause.

Bien entendu, je me suis tout de suite tourné vers Muriel, ma femme, ma muse. Depuis toujours, nous ressentons les mêmes choses, partageons les mêmes indignations, alors fatalement, Muriel, elle aussi, devrait être subjuguée par la métamorphose du Président. Peut-être n’osions-nous pas nous l’avouer et c’était à moi de faire le premier pas, de briser la glace.

«Dis donc chérie, tu ne trouves pas que l’entrée en campagne de Sarkozy a été très réussie. Cette simplicité, ce contact, cette façon d’aller vers les gens à pied, sans escorte, d’entrer chez un commerçant, de s’attarder à discuter avec une fromagère, un fabricant de pantoufles… C’est incroyable cette sincérité, cette volonté de vouloir aller vers nous, de redonner la parole au peuple…

- Ecoute, je pense qu’en introduction de ton spectacle, ça peut