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Les nominés sont…

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publié le 28 février 2012 à 0h00

Vendredi soir, en regardant la cérémonie des césars, je me suis dit que ça serait une bonne idée de récompenser nos hommes politiques. Une fois tous les cinq ans, juste avant la présidentielle, on pourrait ainsi honorer les plus méritants, une sorte de «césars de la politique» qui serait un mixte des Gérard de la télévision, des Y’a bon Awards et du prix de l’humour politique. Une distinction suprême qui rappellerait «les plus beaux faits d’armes» de nos dirigeants. A l’instar des césars, il y aurait différentes catégories : les espoirs, les seconds couteaux, les stars, le césar d’honneur… On démarrerait la soirée par les césars les moins prestigieux pour aller crescendo vers les plus convoités.

A titre d'exemple, gageons que «le césar du dérapage raciste le plus crade du quinquennat» serait l'un des plus disputés. Pour cette catégorie sont nominés : Brice Hortefeux pour sa phrase sur les Arabes : «Lorsqu'il y en a un ça va, c'est lorsqu'il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.» Chantal Brunel pour sa proposition de remettre les immigrés à la mer et Claude Guéant pour avoir déclaré : «Toutes les civilisations ne se valent pas.» Le gagnant est… (Suspens, ouverture de l'enveloppe) un quinquennat extrêmement serré, beaucoup de propos nauséeux… le césar est attribué à Claude Guéant ! (Musique.) Claude se lève, voix off du commentateur : «Claude Guéant, ancien préfet, aujourd'hui ministre de l'Intérieur, un césar qui vient couronner un pa