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Libération

Comment fait-on avec Jean-Luc Mélenchon ?

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publié le 2 mars 2012 à 0h00

Encore Mélenchon ? Ben oui… C'est sa «séquence», non ? Depuis la rentrée de septembre, le candidat du Front de gauche, alors appelé à figurer dans la catégorie «fera-t-il les 5% qui permettront le remboursement de ses frais de campagne ?», a changé de statut. Son objectif de «score à deux chiffres», qui tant faisait alors s'esclaffer dans les rédactions, commence à affoler les spécialistes du Mélenchon's bashing, à mesure que les instituts de sondages, ces agences de notation de la campagne présidentielle, «mesurent» sa lente mais inéluctable progression vers le «seuil psychologique» des 10% de suffrages.

Tout doucement, à bas bruit médiatique, se remet en cause l'image bruyamment fabriquée du «populiste» qui osa traduire le Que se vayan todos ! des peuples sud-américains en explicite Qu'ils s'en aillent tous ! et en faire le titre d'un ouvrage manifeste dont la publication annonçait à sa façon, et les révolutions arabes, et l'universalité potentielle du mouvement dit des «Indignés», lequel couve encore sous la cendre.

L'hiver venu fit proprement litière de cette grossière et détestable qualification de «populiste», malgré le sursaut embrouilleur et un peu désespéré d'une une du Monde assez mal torchée (lire No Smoking, Libération du 10 février). Mélenchon, bien servi par la visibilité d'une prestation télévisée remarquéesur France 2, devenait ce «concurrent» que François Hollande se prit à considérer avec moins de morgue hautaine e