Cette image - prise le 13 mars dans le TGV en route pour Valence - a fait un certain foin de réactions hostiles. Autant qu'on puisse synthétiser les différents tourbillons qui font couler le fleuve internet, elle serait au choix «malveillante», «délirante», «pas cool», voire «de droite» Et la journaliste de gauche, Audrey Pulvar, de s'interroger sur Twitter : «Vous le reconnaissez ? Libé avait-il un compte à régler avec François Hollande ?»
Ce qui est intéressant dans la question d’Audrey Pulvar, c’est son inquiétude. Non, on ne reconnaît pas sur ce profil le François Hollande que l’on sait, ou qu’on croit savoir, qu’on connaît, ou qu’on croit connaître, surtout de face, à la télé, sur les tracts, les programmes ou les affiches électorales. Mais comme on ne connaît pas Hollande personnellement, ni de face ni de profil ni de dos, cette non-reconnaissance n’est pas trop un problème. Ce qui l’est plus, c’est la question d’un portrait qui serait a contrario «à son avantage», «bienveillant» «trop cool».
En cette période de propagande politique, où la propagation de l’image a trop souvent valeur de programme, la photo officielle est pour le moins encadrée, pour ne pas dire militarisée par l’armée des communicants. Pour ces prêtres de l’image pieuse, le paradis serait que les photographes scotchent sur leur objectif les portraits de leur champion dont ils ont décidé qu’ils sont diffusables. Tant qu’à rêver, ils devraient contacter Brad Pitt pour lui proposer de poser nu de f