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Libération

Ça va cogner, paraît-il… Mais sur qui, sur quoi ?

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publié le 6 avril 2012 à 0h00

Tiens, les guignols barbus de Forsane Alizza interpellés le 30 mars se livraient, selon François Molins, le procureur de la République de Paris, à «des entraînements physiques entrecoupés de cris religieux» (sic)… Tiens, dix autres «individus isolés avec, pour la plupart, un profil à la Mohamed Merah» (sic), selon une source policière, ont été arrêtés mercredi par les caïds du Raid et du GIGN… Et voilà que Guéant, procureur de l'islam radical, ministre et attaché de presse des assauts toulousains, nous promet d'autres coups de main…

C'est gros mais, systématiquement accolé à l'offensive d'Al-Qaeda au Maghreb islamique dans le nord du Mali, tout ça vous met dans l'air du temps électoral un petit goût de fin du monde propice à la proclamation de tous les états d'urgence. Considérant que le président sortant regarde les investigations des juges dans ses comptes de campagne et l'affaire Bettencourt comme des «boules puantes», vous n'avez pas l'impression qu'on y est déjà, vous ? Mais non, gros bêta ! Ce n'est que la traduction d'un état de panique au sein d'une droite qui, pour enfumer l'électeur, prétend surdramatiser la campagne sur un mode à la fois outrancier et dérisoire. Parler de tout, tout confondre et tout mélanger, sur ce registre-là de la peur de tout, c'est la façon la plus efficace de préparer l'opinion à l'inéluctabilité des plans de rigueur, qu'ils soient grec, espagnol ou italien, programmés avant l'été.

Une bonne guerre, voilà ce qu’il f