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Libération

Portrait de chien perdu en «loup solitaire»

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publié le 5 juin 2014 à 18h06

Bon… On n'est pas là pour dire toutes les semaines du mal des unes de Libération, mais il est de fait que celle de lundi appelle à tout le moins un commentaire, sobre et courtois comme il se doit, mais un tantinet énervé tout de même, tant cette manchette à la fois dérange et révèle. «La Dérive d'un jihadiste français», alertait ce jour-là le journal en rendant compte de l'arrestation de Mehdi Nemmouche, vraisemblable auteur, l'autre semaine, de «la tuerie du Musée juif de Bruxelles», comme on dit. On se rassure et/ou se fait peur comme on peut.

Considérant, d’une part, le «jihad», concept fumeux, originellement porteur d’un combat plus volontiers spirituel et auquel, un peu comme à celui de la fantasmatique «charia», une conscience effarée peut faire dire à peu près n’importe quoi après l’avoir un peu touillé dans le grand brouet de «l’islam» ; la traduction contemporaine et quasi universelle de jihad en «guerre sainte» entretient sa fortune prosélyte sur quasi tous les champs de bataille de la planète en servant d’alibi à n’importe quoi de guerres de religions, de conflits ethniques, de luttes de territoires et de prétexte à nombre de trafics et autant de mafias.

Considérant, d'autre part, un citoyen français comme vous et moi, de confession, ou culture, ou tradition musulmane. Et je sens bien que, même avec la meilleure volonté du monde, quelque chose vous irrite lorsqu'à cette qualification de français comme vous et moi, j'ajoute la précision : de confess