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Libération

Adieu définitif au Proche-Orient et à ses guerres

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publié le 16 juin 2014 à 18h06

Je n’ai plus qu’une envie, faire l’autruche. Plonger profond la tête dans le sable pour ne plus entendre parler de ce Proche-Orient et de ses guerres de religion insolubles, insondables, insensées.

Je ne veux plus qu’on m’entretienne de la naissance à la Alien d’un Etat jihadiste inattendu, ni qu’on me fabrique un nouvel ennemi public numéro 1, histoire d’aviver ma nostalgie de Ben Laden.

Je me contrefous de savoir qui est chiite, qui est sunnite, où est Bagdad, où est Damas, qui est Charybde, qui est Scylla, qui est le sanguinaire et qui est la victime qui se transformera en revancharde vorace et tout aussi dévoreuse des entrailles du frère ennemi. Quand on en est réduit à choisir entre Bachar et feu Saddam, entre le Hamas et l’Etat islamique en Irak et au Levant, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle.

Je ne vais pas entonner à nouveau mon couplet sur la calamité religieuse, sur la nocivité des trois monothéismes et sur la démence actuelle de l’islam qui est certainement une spiritualité apaisante et câline mais qui serait bienvenue d’en administrer la preuve aux populations asservies par les fondamentalismes belliqueux et incapables de s’en affranchir sans retomber aussitôt dans une dépendance jumelle, comme en Syrie dernièrement.

Je vais aussi éviter de battre ma coulpe sur la poitrine de l’Occident désespérément coupable. Très sensible à ses intérêts pétroliers, l’Occident a sûrement sa part de responsabilité dans le merdier ambiant, mais il paraît difficile de trop charger sa