Ce n’est pas qu’il n’y ait pas de solutions. Il y aurait trois rapides moyens d’empêcher l’Etat islamique en Irak et au Levant de pérenniser son emprise sur les territoires qu’il contrôle de part et d’autre de la frontière syro-irakienne, mais le drame est qu’aucun d’eux ne pourrait être mis en œuvre, pas pour l’instant en tout cas.
Le premier serait que les Etats-Unis et l’Iran en viennent vraiment à unir leurs forces pour préserver l’unité de l’Irak et y réduire l’ennemi commun que constituent, pour eux, ces nouveaux jihadistes avec lesquels même Al- Qaeda a pris ses distances. L’Iran chiite pourrait mobiliser ses puissants relais dans la communauté chiite irakienne pour l’organiser et la mobiliser contre des fanatiques sunnites que les ayatollahs exècrent. Les Etats-Unis pourraient utiliser leur aviation et leurs moyens de renseignement pour appuyer une contre-offensive coordonnée des chiites iraniens et irakiens.
On y pense à Washington comme à Téhéran. Les deux capitales en discutent mais une telle opération ne s'improvise pas et encore faudrait-il, pour la mener à bien, que les négociations sur le nucléaire iranien aboutissent sans plus tarder et que les chiites d'Irak et d'Iran sachent proposer aux sunnites irakiens un modus vivendi de long terme. Or le fait est qu'aucune de ces deux conditions n'est encore remplie, même s'il n'est pas impossible qu'elles le soient un jour.
Le deuxième moyen de venir à bout de l’Etat islamique serait que les Kurdes irakiens lanc