Alors là, il va falloir m’expliquer pourquoi la doxa libérale cherche des poux dans la tonsure des intermittents. Je ne comprends pas pourquoi nos rapiats en chef tombent à bras raccourcis sur un régime qu’ils devraient, au contraire, célébrer comme l’avenir de l’exploitation du genre humain.
Enfin, voyons, que demander de mieux que l’intermittence généralisée quand on veut précariser la Terre entière, embaucher à discrétion et virer à satiété ? Ce statut né en 1936 est un symbole à célébrer si on veut en finir avec le salariat à durée indéterminée, ce particularisme archéo cher aux sociétés fatiguées d’un Occident replet, cette facilité infâme qui engraisse ses parasites veules et lâches, cramponnés à leurs avantages acquis en morpions pas bien folichons.
Bon, c’est vrai que, en échange de tant de flexibilité, il faudra bien consentir un peu de sécurité à ces peuplades adaptables à merci et corvéables à l’envi que nous allons devenir.
Nos presseurs de citron français sont de piètres tacticiens. Ils se braquent sur quelques abus annexes, quelques arnaques à la petite semaine et autres accumulations d’effet d’aubaine, au lieu de faire œuvre de pédagogie pour l’individualisation de nos vies, la segmentation de nos activités, la dislocation de nos appartenances.
Paradoxalement, il est possible que les plus attachés à la perpétuation de ce rapport dominants-dominés soient le Medef de Gattaz-fils, les syndicats d’autant plus gestionnaires qu’ils sont peu représentatifs et les sociaux