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Libération

Toc et Zoc, incontestablement

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publié le 27 juin 2014 à 18h56

Professeur(e)s Toc et Zoc, vous êtes les spécialistes mondiaux de toute situation. Que nous décryptez-vous cette semaine ?

Pr Toc : Le pays vit au rythme de la contestation permanente, chacun attend son petit soir.

Pr Zoc : Contester, c'est choisir la minorité et lutter contre l'ordre établi. Actuellement, le pouvoir est si faible que les contestataires prétendent lutter contre le désordre établi.

Pr Toc : Mais le gouvernement semble mithridatisé contre la contestation.

Pr Zoc : Contre le capitalisme du XXIe siècle, la contestation semble bloquée au XIXe. Les défilés avec flonflons, fanfare et petits drapeaux, c'est caduc.

Pr Toc : On peut douter de la solidarité des contestataires entre eux parce que l'intérêt de chacun est que les autres contestations s'arrêtent afin que ce soit la sienne qui bénéficie de la lumière des spots.

Pr Zoc : Si tous les contestataires se donnaient la main dans un pot-pourri de contestation…

Pr Toc : Pour l'instant, c'est comme les procès dans les séries télé américaines, où l'avocat se lève perpétuellement pour dire «Objection, votre Honneur». En France, on se lève pour dire «Contestation, M'sieur».

Pr Zoc : «- C'est une révolution? - Non, Monsieur le Président, c'est une contestation.»

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