On dit des hommes qui ont du pouvoir, notamment politique, qu'ils sont habités par une espèce de compulsion sexuelle. Un trait particulièrement vrai dans le passé où les pratiques libertines, voire criminelles, des puissants étaient impunies. De Pierre 1er le Grand - qui avait fait construire SaintPétersbourg pour se livrer à des orgies - à John Kennedy, de Napoléon à Beria - qui violait les femmes qu'il voyait dans les rues - l'exercice du pouvoir s'accompagne, dit-on, d'un appétit sexuel démesuré. Et il en va de même des femmes. Qui pourrait oublier les exploits de la ravissante Cléopâtre ou les pratiques extrêmes de Catherine de Russie ? L'exercice du pouvoir nécessiterait ces intensités, ces excès et même ces crimes. Comme si les puissants avaient un talent et une énergie hors du commun qui s'exprime aussi bien dans leurs capacités à gouverner que dans leurs activités sexuelles.
L’on suggère aussi que ces «petites excentricités» sont des récompenses bien méritées pour des individus qui fournissent des efforts supérieurs à la moyenne des mortels.
Dans les régimes démocratiques d’aujourd’hui, ces pratiques et ces discours justificateurs sont bel et bien morts. Le président israélien n’a-t-il pas été mis en prison pour viol il y a quelques années ? Et combien d’hommes politiques, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, ont brisé leur carrière pour avoir acheté les services de prostituées ? Ceux qui, aujourd’hui, veulent se consacrer à la politique savent qu’ils ne