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Libération

Scarlett Johansson joue sa peau

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publié le 18 juillet 2014 à 18h46

Un thème souvent traité dans les films et séries de science-fiction est celui de l'extraterrestre ou de la créature artificielle prenant forme et apparence humaine pour infiltrer nos sociétés, souvent pour les détruire ou parfois pour s'y faire des amis. Ainsi, Starman (John Carpenter, 1984), Terminator I et II (James Cameron, 1984, 1991), Thor (Kenneth Branagh, 2011), Species (la Mutante, Roger Donaldson, 1995) mettent en scène, sur un mode comique, l'apprentissage de la vie sur Terre : les manières de table, l'usage des appareils ménagers et des technologies de communication, les interactions sociales, le vocabulaire de base ("No problemo. Hasta la vista baby"dans Terminator) les sentiments fondamentaux (l'amour, l'indignation, le chagrin). Ces miniscènes d'éducation des adultes sont réjouissantes dans leur façon de résumer les traits de la «forme de vie» humaine, et évoluent vers une intégration et un attachement de l'alien à l'espèce humaine, sous forme d'histoire d'amour souvent un peu compliquée (Thor, la série Roswell), d'amitié ou de sacrifice (Terminator).

Le sous-estimé Species mettait en scène, déjà sous les traits d'une sublime héroïne féminine, Sil (Natasha Henstridge), une prédatrice sexuelle travaillant à créer une nouvelle espèce en s'accouplant avec un maximum d'hommes. Under the Skin (Jonathan Glazer, 2013), qui vient de sortir en France, repr