Etre ministre aujourd’hui est aussi ridicule que de se verser un seau d’eau glacé sur la tête. Participer au gouvernement Valls est aussi exaltant que de s’asperger pour ne pas briser cette chaîne de l’espoir médical, sous peine d’être voué aux gémonies philanthropiques. Montebourg, Hamon et Filippetti peuvent se réjouir d’en avoir fini avec ce pensum qu’est l’action publique par temps d’austérité, au creux d’une Europe libérale. Leur éviction bien méritée va leur éviter de cruels désagréments.
1) Les trois frondeurs ne seront plus obligés de faire une politique de droite après avoir été élus par la gauche. Le 14 janvier, Hollande a levé le heaume du casque de scooter sous lequel il cachait sa vraie nature. Pour ceux qui en doutaient encore, notre joyeux drille est bien chrétien-démocrate, économiquement orthodoxe et copain-coquin avec cette chère Tina (There is no alternative). Pendant deux ans, l'homme aux lunettes embuées avait entretenu le flou, tentant l'impossible union des deux gauches, l'utopiste et la réaliste, la rêveuse et la gestionnaire, la libertaire et l'autoritaire. C'est fini.
Le gouvernement Valls 2 sort de l’ambiguïté au détriment du socialisme antédiluvien, celui du progrès à partager et des libertés à conquérir. Valls lance un cri d’amour à des patrons, presque gênés de tant de sentimentalisme. Croulant déjà sous les cadeaux, ils se frottent les mains de ces facilités sans contrepartie que seul le PS de gouver