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Libération

En 2017, comment envoyer valser Valls?

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publié le 15 septembre 2014 à 17h06
(mis à jour le 16 septembre 2014 à 18h09)

Ce mardi, Valls sollicite la confiance du Parlement. Il finira par obtenir l’aval de ce parti d’élus qu’est devenu le PS. Et la gauche droitisée dérivera plus encore vers l’austérité budgétaire, l’assujettissement patronal et le roulement des mécaniques guerrières et sécuritaires. Cette régression du camp qui, toujours, fut le mien, me rend malade et me donne envie de jouer les filles de l’air électorales.

Vous me direz que tout le monde se fout de la défiance qui me moutarde le nez. Sauf qu’en 2017, pour la présidentielle, Valls viendra solliciter la confiance du pays. Une question essentielle se posera alors aux gens de gauche passés par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et qui ont fini par grimer leur fureur rouge en mélancolie gris souris, si ce n’est en bile charbonnée. Il faudra trancher entre s’abstenir au risque de faire passer la droite, si ce n’est l’extrême droite. Ou se résigner à voter pour le liquidateur PS des espoirs d’égalité, de progrès et de justice sociale.

Projetons-nous en 2017, dans ce charmant pays monarchiste qui jamais n'abrogera cette Ve République, toxique et addictive, people et voyeuriste, sadique et vorace.

Premier tour. Que personne ne s'avise de me refaire le coup du vote utile. Ce sera à gauche toute. En 2002, j'ai voté Jospin. Non parce que j'anticipais la présence de Le Pen au second tour, mais pour faire pièce à Chirac. Et puis, Jospin avait un bilan consistant : 35 heures, pacs, etc.

En 200