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Libération

Tunnel européen et sourires iraniens

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publié le 23 septembre 2014 à 18h06

L'Iran- vient de déclarer son président -est «le socle de stabilité» du Proche-Orient. Le premier réflexe est d'en rire, amèrement, car enfin…

Garant d’une stabilité régionale, le pays qui pourrait achever d’enterrer la non-dissémination nucléaire et qui a plongé la Syrie puis l’Irak dans le chaos en défendant le régime de Bachar al-Assad et favorisant, par là, la renaissance d’une menace jihadiste ?

On se pince, mais le fait est que l'Iran est aujourd'hui la seule puissance militaire à s'opposer, frontalement, à l'Etat islamique, directement ou par l'entremise de ses supplétifs chiites du Hezbollah libanais. Les Occidentaux bombardent mais les Iraniens sont sur le terrain, là où se jouera la bataille, et c'est ce qui explique que les Saoudiens se soient finalement rapprochés d'eux, que la France veuille les inclure dans la coalition internationale qu'elle a initiée et que les Etats-Unis, par l'intermédiaire de l'Irak, coordonnent leurs frappes avec Téhéran.

Dans cette crise majeure, l’Iran est indispensable et c’est pour cela que, même en l’absence d’un compromis sur le dossier nucléaire, la destruction de ses sites par l’aviation américaine devient si hautement improbable.

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Alarmante ou rassurante, il y a deux manières de voir l’état de l’Union. Les optimistes diront que, désamour populaire ou pas, l’Union européenne a surmonté la crise de l’euro, placé ses banques sous supervision commune et