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Libération

Un sourire persistant

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publié le 17 octobre 2014 à 17h26

J’ai entendu cette semaine à la télé que Patrick Modiano, c’était mieux qu’Eric Zemmour. La comparaison m’a surprise. Zemmour se trompait sur la France, alors que Modiano avait raison et en plus était sincère, ils ont filé la comparaison quelques minutes.

La semaine d'avant, j'avais lu dans le journal qu'un Allemand de Leipzig avait passé trois ans en prison, la journaliste expliquait : «Son crime : il est tombé amoureux de sa sœur, dont il a fait la connaissance quand tous deux étaient déjà adultes. Ce fut un coup de foudre.» J'ai lu l'article en entier. D'une manière tout à fait sérieuse, on y débattait de l'interdit de l'inceste entre frère et sœur : quand on était en présence de deux adultes consentants qui n'ont jamais vécu ensemble, avait-il vraiment à s'appliquer ? Le Conseil d'éthique allemand proposait la dépénalisation. Justifier cet inceste par les risques génétiques (ils avaient eu quatre enfants dont deux handicapés) signifiait un retour à l'eugénisme, «s'inquiète» le directeur du groupe de travail sur l'inceste au sein du Conseil d'éthique. Ce directeur était «particulièrement touché» par les souffrances des protagonistes qui se trouvaient dans «la nécessité de se cacher», et rencontraient là «une atteinte réelle à la liberté sexuelle». J'ai continué ma lecture. Au fil des deux colonnes, les arguments s'opposaient, certains députés de la CDU, trouvant cet avis «incompréhensible», argumentaient que «enfants et adol