Je reprends mon journal japonais qui est un «journal dans le journal» sous forme de chronique (en extraits) - compliqué !
4 octobre. Inauguration officielle de la villa Kujoyama en présence de sommités franco-japonaises dont le maire de Kyoto, notre ministre des Affaires étrangères, et la princesse impériale Akiko de Mikasa, en élégant tailleur bleu lune, qui occupera momentanément notre studio pour se reposer. La réouverture de cette précieuse institution est un événement d'autant plus important que de nombreuses menaces ont pesé sur elle comme sur tout ce qui est culturel. La culture est un danger, donc elle est en danger. Les résidents de la villa (deux designers, un artiste numérique, une doreuse, une commissaire d'exposition et un homme de lettres) sont présentés à Laurent Fabius. C'est la première fois que je rencontre un homme politique en chair et en os. Il est très aimable, avenant, et prend le temps de nous raconter une anecdote sur un de ses adversaires politiques qui prononçait le nom de Barthes comme s'il s'agissait d'un ex-gardien de but (qui fit la couverture de Paris Match, numéro 2 636 du 2 décembre 1999, si ma mémoire est bonne). Par une amusante coïncidence, une amie m'envoyait quelques jours plus tôt la photo de la plaque de la «rue Roland-Barthès» (XIIe arrondissement), ce qui prouve qu'il n'y a pas que Nicolas Sarkozy qui cause mal le français.
6 octobre. Progr