Nous avons à Matignon, un huron fier de l’être qui scie à grand bruit la base des totems supposés d’une gauche déclassée. Nous avons, en guise de Premier ministre socialiste, un homme de droite au libéralisme achevé qui s’enferre dans cette sinistre névrose qui le voit jubiler à démanteler les tabous d’un soit disant égalitarisme archéo.
Que Manuel Valls commence par relire Freud. Il y apprendra que le transgresseur devient tabou lui-même après avoir touché à l'interdit. Ce qui, à la toute fin, nous rendrait sympathique ce nouvel intouchable. Mais qui augurerait mal de sa désignation à la candidature élyséenne par le PS ou autre parti démocrate. Dans Totem et tabou, Valls lira aussi que le père de la horde primitive, qu'il semble tant vouloir devenir, finit en méchoui boulotté par les fils rebelles. Furieux qu'il leur ait interdit l'accès aux femmes, c'est-à-dire au plaisir. Surtout, prenons Valls au mot et inversons la charge de la preuve en démembrant les paresses qui font des acquis sociaux des entraves au progrès quand il y a encore tant à faire pour la justice sociale et l'émancipation de l'individu.
Fin des 35 heures ? Non, semaine de 4 jours. Il faudrait laisser flotter les rubans de la législation du travail quand celui-ci fuit par la bonde de la robotisation et de la délocalisation. Il faudrait bosser le dimanche pour que le veau d'or soit débité 7 jours sur 7 en vitello tonnato de la consommation permanente. Il est quand même insens