La Corée du Nord, c'est comme la montagne, ça vous gagne. A peine le pays est-il mentionné dans un article que naît la même réaction. Ce peut être le hacking de Sony, la préparation minutieuse d'un plan nucléaire, ou des rumeurs sur tel caprice de Kim Jong-un : à chaque fois, c'est avec la même incrédulité que se lit l'information. La Corée du Nord, ce camp de concentration à ciel ouvert, terrifiante relique d'un monde disparu, est le pays du «what the fuck ?» généralisé, du surréalisme en politique d'Etat.
Cette photographie est parue lundi dans les pages Grand Angle de Libération. Son auteur est Nicola Busca, moniteur de ski et pigiste pour des magazines sportifs. Il décrit son immersion dans Masik Pass, station de ski construite à la demande du «commandant suprême». Pour redorer le blason (pas très fameux) des infrastructures de luxe de son pays, et surtout préparer ses athlètes aux JO d'hiver de 2018 qui se dérouleront, tiens donc, en Corée du Sud, le dictateur a ordonné l'édification de ce centre. Monstre au physique de gros bébé, il a fait aménager un hôtel de luxe pour ses quelques milliers d'apparatchiks, 17 kilomètres de descente, 10 pistes tous niveaux. Et un écran géant qui constitue le point d'accroche de cette photographie.
La légende indique qu'il sert à retransmettre «la propagande, mais aussi le karaoké, un des loisirs nationaux». Là encore, on est en plein «what the fuck ?». Le régime nord-coréen ne laisse jamais ses esclave