Selon plusieurs sondages, 40 % des électeurs républicains, soit 30 millions de personnes, estiment que l'assaut insurrectionnel contre le Capitole est légitime car, l'élection ayant été massivement truquée, Joseph Biden n'est pas «leur» président. Timothy Snyder, historien de l'Europe centrale et de la Shoah, a eu l'occasion de le rappeler avec force, «la post-vérité, c'est le pré-fascisme», voire le fascisme tout court, car la démocratie exige une rencontre des intelligences sur un plan commun d'intelligibilité – celui des faits constatables et des arguments rationnels.
Avec le Parti républicain «tea-partisé», puis trumpisé, ce plan commun a été fracturé, voire détruit : les élections sont truquées (même celles de 2016, que Donald Trump avait gagnées au collège électoral mais perdues au vote populaire), Barack Obama a personnellement supervisé le bourrage des urnes à Chicago, tandis que Hillary Clinton fait du trafic d’enfants dans des pizzerias (pourquoi des pizzerias ? ce détail m’échappe encore, mais il doit avoir un sens).
En lutte contre des médias qu'ils estimaient vendus aux démocrates, Trump et ses acolytes avaient entamé un marathon de mensonges stupéfiants dès l'investiture du vain