Catherine Deneuve a été bouleversée par la mort de la princesse Diana, dont les circonstances lui rappellent des souvenirs personnels. Elle est scandalisée, mais pas surprise.
On imagine mal ce que ressent une star poursuivie par une nuée de photographes et les raisons de fuir les objectifs.
C'est traumatisant. Et cela fait beaucoup de peine. J'ai été confrontée au problème depuis l'âge de 20 ans et j'en ai des souvenirs épouvantables. Mais ce n'est pas comparable à la pression subie par la princesse Diana. Elle était la personne la plus harcelée du monde. Parce qu'elle était la plus populaire et aussi une personnalité officielle en représentation permanente, dont il ne restait plus de vie privée. Harcelée comme l'avait été Jackie Kennedy. Je m'étonne qu'il n'y ait pas eu d'accident plus tôt. Un chauffeur qui veut être un peu plus performant que les autres et on meurt d'une mort dérisoire. Il faut un tel accident pour en finir avec une certaine presse. Quand on se sent traquée, on peut perdre le contrôle de soi.
Je me souviens d'un jour où j'étais poursuivie par des photographes et j'ai craqué, j'ai embrayé la marche arrière et j'ai démoli leur voiture. Une autre fois, j'étais avec mes deux enfants et je me suis retrouvée coincée par un paparazzo français qui me harcelait depuis des mois. Un type qui vous harcèle, sait tout de votre vie, l'adresse du pédiatre, de vos parents, de vos amis... Je me suis effondrée en larmes. Ce n'est pas seulement la photo; c'est la surveillance, le contrôle... Il y a trois ans encore, à Buenos Aires, j'ai failli avoir un accident avec des paparazzi qui tournai