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Libération

Sur les radios, souvenirs-souvenirs

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De nombreuses stations fondent leur succès sur les tubes français.
publié le 12 novembre 1997 à 13h45

«Je viens de recevoir deux nouveautés et j'ai eu un choc parce que les deux chanteurs sont morts, raconte Marc Garcia, directeur des programmes musicaux à Radio France. La première est de Michel Berger (une intégrale), et l'autre d'Yves Montand (des morceaux de répétitions pendant le tournage de son dernier film).» Même à titre posthume, la chanson française n'en finit pas de puiser dans son répertoire gold et c'est lui qui donne le tempo sur les radios «adultes». Nostalgie, RFM ou Chérie FM, par exemple, en ont fait leur fonds de commerce et ce sont des stations qui marchent. Elles programment 60 à 80% de chanson française, des valeurs sûres, ces airs que l'on connaît tous" passé un certain âge. Les stations «jeunes» en revanche, NRJ, Skyrock ou Fun, s'appuient largement sur la musique anglo-saxonne et pestent pour appliquer le quota de 40% de chanson française imposé par la loi.

Diffusion la plus variée en 1995, 1996, 1997 (1): Johnny Hallyday avec 117 titres différents (en 1996). Artiste le plus programmé: Francis Cabrel avec 10 600 diffusions la même année. Un programmateur soucieux de son audience se pose la question: «Quelle est ma cible et qu'écoutait-elle lorsqu'elle avait 15 ans?» Qu'ils soient morts ou vifs, les Goldman, Cabrel, Gainsbourg, Sardou" ont encore un bel avenir radiophonique devant eux. Les Piaf, Aznavour, Trenet, Brel" ne sont pas en reste grâce à Radio Montmartre ou Radio bleue, qui ciblent plus âgé encore. France Inter, radio généraliste qui sefforce