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Libération

Quatre pistes pour expliquer un succès historique.«Titanic»: pourquoi tant d'amour?

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publié le 27 janvier 1998 à 17h00

Arrivé en France le mercredi 7 janvier, Titanic, comme aux Etats-Unis où il était sorti six semaines auparavant, est en train de pulvériser les records de recettes. Dimanche soir, le film de James Cameron totalisait 5,1 millions d'entrées en France et l'engouement ne semble pas prêt de s'arrêter. A titre de comparaison, le Cinquième élément, de Luc Besson (provisoirement en tête du box-office français), n'a totalisé «que» 7,6 millions d'entrées au terme de ses huit mois d'exploitation. Les experts les plus pessimistes estiment que Titanic, film le plus cher de l'histoire du cinéma (quelque 250 millions de dollars) dont Cameron confie qu'il fut tout de même un pari risqué, pourrait rapporter au total plus de 1 milliard de dollars (6 milliards de francs) (page 4). Ce qui tendrait à prouver que le gros cinéma hollywoodien reste une excellente affaire. On peut même avancer qu'il y aura un avant et un après Titanic. La blague qui court Hollywood est à cet égard édifiante: «Plus de film à moins de 200 millions de dollars» (page 5). Mais Titanic n'est pas seulement un triomphe financier. Il est d'abord un excellent roman d'aventures qui renoue avec un genre, de Lawrence d'Arabie à Terre des Pharaons, dont on croyait le moule perdu. Le réalisateur français Olivier Assayas (page 4) parle même d'un fantasme à la Orson Welles enfin accompli: investir tous les moyens de la machine hollywoodienne pour la faire exploser. Si on y ajoute la juvénilité enthousiasmante de ses acteurs principa