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Repérages. Arte, une bête de cinéma.

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Seize films produits par la chaîne sont à Cannes.
publié le 16 mai 1998 à 1h26

Vu de la Croisette, la chaîne du cinéma n'est pas celle qu'on pense. A Cannes, ce n'est pas Canal + mais Arte qui fait le carton de l'année. La chaîne franco-allemande a coproduit sept des films de la compétition, plus quatre autres montrés à Un certain regard, sans oublier trois longs métrages à la Quinzaine et encore deux à Cinémas en France (lire ci-dessous). Soit seize en tout.

Richard Boidin, directeur du cinéma à Arte, la joue modeste: «Nous avions déjà neuf films ici l'année dernière, quinze en 1996" C'est l'aboutissement d'une ligne éditoriale fondée sur trois principes: l'attention portée aux premiers films (cinq ou sept chaque année sur la vingtaine de titres que nous coproduisons), le suivi des auteurs français (un tiers de nos coproductions) et l'ouverture aux films du monde entier.»

Audiences. Assisté par Georges Goldenstern et Meinohlf Zurhorst, Boidin coiffe tant «les coproductions, que les achats de films et la programmation» d'Arte. Et se dit presque moins fier de ses sélections cannoises que de l'audience recueillie par ses coproductions, le lundi soir en prime time: «1,9 million de spectateurs pour la Haine, 2 millions pour les Apprentis, ou même 1,2 million pour Fast de Dante Desarthe"» Financièrement, il dispose cependant de moins d'une centaine de millions de francs, qu'il répartit à peu près également entre les acquisitions et les coproductions (effectuées via la filiale la Sept cinéma). «Quand il s'agit de s'engager pour plus de 3 milli