«Antonio, Antonio!» crient de très jeunes filles devant l'hôtel Maria Christina, le palace de Saint-Sébastien. Elles n'ont de voix que pour Antonio Banderas, le bel hidalgo, la star du Masque de Zorro. Elles n'ont pas tort. Mais oublions le sex-appeal de l'acteur, le Masque de Zorro est jusqu'à présent le meilleur film de la sélection officielle. Evidemment, tout est relatif dans un festival, et comparer deux films revient souvent à comparer un avion avec un vélomoteur; enfin bon" Façon Monte-Cristo. Réalisé par le Néo-Zélandais Martin Campbell, le metteur en scène de Golden Eye, premier James Bond avec Pierce Brosnan, produit par Steven Spielberg (meilleur producteur que réalisateur?), ce nouvel avatar des acrobaties du «renard rusé qui fait sa loi et part à l'aventure au galop"» est réjouissant. On y voit notre vieux copain don Diego de La Vega avoir de sérieux ennuis avec le gouverneur de Californie, le fourbe Montero. Il est démasqué (c'est Anthony Hopkins), emprisonné, puis s'évade et met au point sa vengeance. Il lance sur le marché un nouveau Zorro, sous un masque qui cache les traits d'Alejandro Murietta (Antonio Banderas), plus jeune de quelques décennies que don Diego. Lequel n'a plus qu'à le former à son nouveau boulot de vengeur masqué.
Les scénaristes, Ted Elliott, Terry Rossio et Randall Johnson, ont combiné cape et épée avec une variante de Monte-Cristo (Anthony Hopkins à la place de Gérard Depardieu), et un zeste de roman d'apprentissage. Ajoutez de l'humour e