Quel que soit l'appétit des écrans nationaux pour le 4e épisode de
la Guerre des étoiles, si George Lucas, persiste, comme il le prétend, à vouloir, d'ici deux ans, tourner et surtout diffuser le 5e volet de sa saga en numérique, «eh bien! il se paiera la plus petite sortie dans les salles qu'il ait jamais connue!», a déjà proclamé Jean Labé, président de la fédération des exploitants.
Coût. En mai dernier, au Mitic (le Marché international des techniques et innovations du cinéma de Cannes), les présentations d'équipements numériques n'ont guère suscité l'adhésion des circuits. «A long terme, si on est tourné vers l'avenir, c'est la perspective», convient Harold Alsberge, directeur d'exploitation chez Pathé. «Mais le problème est celui du timing. Pour l'instant, le système semble acceptable pour des salles de 180 à 200 places. Pas dans celles de 400 à 600 places. En outre, la diffusion numérique épargnerait le coût des copies aux gens du film, mais elle impose de lourds investissements aux exploitants, le coût d'équipement représentant 2 à 4 fois le prix d'une installation "classique. Donc, que certaines salles soient équipées en 2001, peut être. Toutes, non.»
Qualité. Guy Verrecchia, le PDG de l'UGC, est plus virulent. A son échelle, l'investissement nécessaire serait de 250 millions de francs. Or, «on arrive juste à des résultats corrects sur des écrans de 6x7 mètres. Et si le numérique s'améliore, la pellicule aussi, ce qui nous amène toujours à augmenter les écrans et entre